Gradignan, ville d'histoire

La Ville de Gradignan : son histoire. Jusque vers 1950, Gradignan a été une simple bourgade vivant des ressources de sa terre et de sa rivière, l'Eau Bourde. Son histoire nous est connue à partir du XIIe siècle seulement.

La période médiévale

La période médiévale a été marquée par la domination anglaise en Aquitaine pendant trois siècles (du XIIe au XVe siècle) et les grands pèlerinages à Saint-Jacques de Compostelle.

Les anglais peu exigeants et achetant beaucoup de vin ont été bien acceptés. Grâce à eux la vigne s'étend à Gradignan aux dépends de la forêt. Le Castera et la motte Saint-Albe sont les vestiges de cette époque comme le prieuré de Cayac, importante étape d'accueil pour les pèlerins se rendant en Espagne. La paroisse est alors le siège du puissant comté d'Ornon. Déjà une activité importante se développe dans les moulins le long de la rivière l'Eau Bourde : la mouture des grains.

Le XVIIe siècle

Après une période de déclin due au départ des anglais on assiste au XVIIe siècle à la lente remontée du vignoble sous l'impulsion de la noblesse. Les belles demeures se multiplient mais leurs propriétaires résident le plus souvent à Bordeaux. A côté de ces domaines subsistent de très nombreuses parcelles paysannes.

A l'époque de la Fronde, les Gradignanais comme les Bordelais se heurtent au très impopulaire cardinal Mazarin et à son protégé, le duc d'Epernon. Ce dernier est amené à assiéger, en 1649, le prieuré de Cayac où se sont réfugiés quelques Gradignanais.

La Révolution de 1789

La Révolution de 1789 a affecté la paroisse par des saccages, à Cayac notamment, et par la vente de biens déclarés nationaux comme le prieuré, l'église et le château d'Ornon. Mais la population souffre surtout de faim due à des catastrophes climatiques. Elle s'en prend souvent aux spéculateurs et à ceux qui, comme certains meuniers, dissimulent leur production.

Dans la paroisse devenue commune, le nouveau conseil municipal formé surtout de cultivateurs et d'artisans tente de faire la chasse aux abus par des réquisitions.

De 1800 à 1882

A quelques exceptions près, à Gradignan, comme dans toutes les communes de moins de 5000 habitants, le maire est nommé directement par le préfet. Il ne faut donc pas s'étonner de trouver des notables à la tête du conseil municipal. Les révolutions de 1830 et 1848 nous renvoient l'image d'une commune aux idées modérées.

Au plan économique le paysage change. Des entreprises importantes s'implantent : une verrerie à Cayac, une poterie, une fabrique de tapis à Ornon et une tannerie. Les moulins diversifient leurs activités. La vigne, omniprésente dans la deuxième moitié du XIXe siècle, subit les ravages du philloxéra. C'est le début du déclin.

Jusqu'à aujourd'hui

Les deux guerres mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945 ainsi que la crise économique de 1929 portent le coup de grâce à l'agriculture. Pourtant Gradignan garde encore son aspect rural. La commune ne se modernisera qu'à partir des années cinquante en se dotant des infrastructures indispensables. La population passe alors de 4.807 habitants en 1954 à 17.000 en 1972.

Commence alors une patiente politique de préservation du patrimoine naturel et historique. Au total sont acquis huit châteaux, divers bâtiments, 237 ha d'espaces boisés provenant d'anciens domaines et la quasi totalité des berges de l'Eau Bourde. Désormais la préoccupation municipale sera de modérer la croissance de la ville, de lui conserver son aspect verdoyant et de favoriser l'emploi.

 

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